Vous êtes actuellement en train de rembourser un prêt immobilier mais arrivez difficilement à terminer les fins de mois ? Vos mensualités sont trop élevées par rapport à votre revenu ? Bonne nouvelle ! Il est possible de baisser les mensualités d’un crédit immobilier ! D’ailleurs, il existe même 6 solutions pour convaincre votre organisme bancaire de réduire vos mensualités. Mais lesquelles sont-elles ? Dans cet article, on vous explique tout !
Comment baisser les mensualités d’un crédit immobilier ?
À tout moment, le remboursement de vos mensualités peut devenir difficile en raison d’une baisse de revenus, d’un imprévu financier ou, comme c’est le cas actuellement, d’une inflation impactant votre pouvoir d’achat. C’est notamment parce que l’on s’engage sur de longues années que beaucoup de choses peuvent se produire.
Rassurez-vous, il existe des solutions pour vous accompagner et vous aider à négocier avec votre banque une baisse de vos remboursements.
Solution n°1 : Le report d’échéance
Les banques peuvent totalement comprendre que pendant une période de remboursement de prêt immobilier, beaucoup d’événements peuvent se produire. Pour cela, vous pouvez obtenir un report d’échéance de vos mensualités. Vous allez ainsi suspendre les remboursements pendant 1 à 12 mois. Une exception peut être effectuée autorisant une suspension jusqu’à 24 mois.
Dans cette situation, il existe deux façons d’effectuer un report des échéances. Il peut être partiel (et ne concerner que la suspension de paiement du capital mais pas de l’assurance et des intérêts) ou total (et concerner la totalité des frais).
Étant donné que, lors d’un remboursement de crédit immobilier, les intérêts sont remboursés en premier, un report de l’échéance peut engendrer des taux d’intérêts plus élevés.
Quelles sont les conditions pour obtenir un report d’échéance ?
Il faut savoir que ce type de solution pour baisser les mensualités d’un crédit immobilier n’est possible que sous certaines conditions.
Cela dépend du type de prêt. Dans certains cas, il n’est pas possible de demander un report d’échéance comme c’est le cas des :
- Prêts Épargne Logement (PEL)
- Prêts conventionnés (PC)
- Les Prêts in fine
- Prêts à taux zéro (PTZ)
- Prêts 1% logement
- Les Prêts à l’accession sociale (PAS)
- Prêts relais
Quels sont les risques à connaître pour baisser les mensualités d’un crédit immobilier ici ?
Les conséquences majeures d’une demande de report d’échéance de chaque mensualité est évidemment une augmentation de la durée du prêt et des frais à rembourser. Cela dépend notamment de là où vous en êtes au niveau du remboursement. Plus ce dernier aura été commencé il y a longtemps, plus vous aurez payé d’intérêts, et moins les frais seront élevés.
Il faut donc prendre soin de bien comprendre la différence entre un report partiel et un report total en fonction de votre avancée pour prendre la meilleure décision.
Comment obtenir un report d’échéance ?
Si vous souhaitez choisir cette option pour baisser les mensualités d’un prêt immobilier, il vous suffit d’envoyer à votre établissement de financement une lettre recommandée avec accusé de réception indiquant votre demande. Il faudra, bien évidemment, en indiquer la raison, la période jusqu’à laquelle vous souhaitez suspendre l’opération, ainsi que toutes les informations relatives à votre prêt (capital, contrat de prêt, mensualités, etc).
Votre banque pourra alors soit accepter, soit refuser. Dans cette dernière situation, vous pourrez alors saisir une réclamation ou passer par un médiateur bancaire dans le cas échéant. En toute dernière possibilité, vous pouvez saisir l’article L313-12 du code de la consommation.
Solution n°2 : La modulation des échéances
Certains préfèrent reporter les délais de remboursement et d’autres préfèrent les diminuer. C’est une option qui est possible grâce à la modulation des échéances. D’ailleurs, il est même envisageable de revoir à la baisse ses mensualités, ou à la hausse. C’est grâce à une clause généralement présente dans le contrat de prêt immobilier car les banques appliquent le principe de variation de 30%.
Il est donc possible d’augmenter ses mensualités à cette hauteur (ou même de faire un remboursement anticipé) ou de les baisser.
Bien entendu, cela peut jouer sur la durée du crédit qui peut plus ou moins évoluer. En revanche, le rallongement de durée ne peut dépasser 3 ans.
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Quelles sont les conditions pour obtenir une modulation des échéances ?
Comme pour la première option, la modulation dépend du type de prêt auquel vous avez souscrit. Il est impératif d’avoir choisi un prêt modulable et amortissable. Dans la liste, ne sont donc pas inclus :
- Le prêt Action Logement
- Le prêt à taux zéro
- Prêt à l’accession sociale (PAS)
- Le prêt conventionné (PC)
- Le prêt Épargne Logement
La condition supplémentaire pour avoir un avis favorable sur la modularité de ses échéances, c’est la période de remboursement dans laquelle vous vous trouvez. En effet, il faudra attendre au moins un an pour accéder à ce service de modularité.
Comment faire une demande de modulation des échéances ?
Il suffit tout simplement de lire votre contrat de crédit immobilier. Vous trouverez toutes les informations nécessaires pour passer à l’action ou voir si vous êtes éligible à ce service. Vous pourrez faire votre demande par courrier auprès de votre organisme de financement ou vous adresser directement à votre banquier. En cas de refus, vous pourrez toujours vous rabattre sur la première option !
Solution n°3 : Le rachat de crédit immobilier
Certains choisissent de renégocier leur prêt immobilier et d’autres se tournent carrément vers d’autres organismes bancaires. Cela permet d’obtenir des taux d’intérêts plus bas ou de baisser les mensualités d’un crédit immobilier. En effet, vous misez sur la concurrence entre les banques ! Étant donné que la vôtre voudra vous garder, vous pourrez même envisager de renégocier votre prêt avec elle.
Sinon, vous ferez une meilleure offre ailleurs. C’est notamment un avantage lorsque vous avez sollicité un prêt immobilier il y a maintenant quelques années, lorsque les taux d’intérêts étaient bien supérieurs à ceux pratiqués aujourd’hui. Le rachat permet donc de se rajuster aux taux actuels.
Quels sont les risques du rachat de crédit immobilier ?
Bien que l’idée soit réjouissante, le rachat de crédit peut aussi contenir des points négatifs et notamment des frais. Si vous envisagez cette option, vous devrez absolument prendre en compte ces frais car cela peut jouer sur la rentabilité de votre opération.
Ce type de rachat implique donc :
- Les Indemnités de Remboursement Anticipé (IRA) : Mieux vous serez en mesure de rembourser vos mensualités le plus rapidement possible, moins votre banque sera ravie. Pour vous dissuader d’aller vers une autre banque, votre organisme va vous faire payer les IRA. Elles sont généralement de moins de 3% du capital restant.
- Les frais de banque ou de courtage : Comme pour toute nouvelle opération financière, des frais de dossier sont généralement à régler.
- Des frais de garantie : Prêt hypothécaire, nantissement ou encore caution.
Certains frais peuvent être si élevés que le rachat ne comporte plus aucun intérêt pour vous. La meilleure option est possible si jamais le nouveau taux est d’au moins 0,8 points par rapport à votre ancien taux.
Comment réaliser un rachat de crédit immobilier ?
La toute première chose à faire est de comparer les différentes offres de rachat de crédits dans chaque établissement bancaire. Vous pouvez faire cette simulation en ligne ou directement auprès d’une banque.
Parce qu’il est difficile de faire le tour de toutes les opportunités, faire appel à un courtier peut être une bonne idée dans cette situation. Il saura vous guider vers la meilleure option. Il sera également à vos côtés lors de la création de dossier de rachat de crédit. Ensuite, vous n’avez plus qu’à attendre de recevoir une offre de prêt !
Solution n°4 : Changer d’organisme d’assurance emprunteur
Lorsque l’on rembourse un prêt immobilier, il n’y a pas seulement le capital qui doit être remboursé. Comme nous l’avons vu, il y a également le taux d’intérêt mais aussi les frais d’assurance. Ces derniers ne sont pas obligatoires, mais pourtant recommandés.
C’est notamment parce que la durée de paiement du prêt peut être assez longue, et donc le risque peut se produire à tout moment. “L’assurance permet de couvrir les risques d’une diminution soudaine et non prévue des revenus, que celle-ci résulte d’une maladie, d’un accident, d’une perte d’emploi ou de n’importe quel événement de la vie“. C’est aussi un gage de sécurité pour l’établissement financeur de l’emprunt.
Pourtant le coût d’une assurance peut être assez élevé. Et pour baisser les mensualités d’un crédit immobilier, il peut être intéressant de renégocier ou de changer d’assurance emprunteur.
Ici encore, vous allez devoir utiliser un simulateur pour comparer chaque assurance et le budget que cela implique
Solution n°5 : Le regroupement de crédits
Pour diminuer le coût des remboursements, certains préfèrent que les banques puissent racheter leur crédit et d’autres préfèrent directement regrouper l’ensemble des crédits qu’ils ont dans une seule et même banque. Il peut être question d’un crédit immobilier, à la consommation, privé, professionnel ou même certaines dettes.
Cela peut rallonger la durée de chaque mensualité (dont le montant sera tout de même moins élevé) mais vous permettre d’avoir une vue d’ensemble sur votre budget sans avoir à payer de frais supplémentaires. Dans l’ensemble, il faut cependant retenir que le coût global de vos crédits augmentera si vous prolongez la durée des remboursements.
Solution n°6 : La renégociation avec la banque
Au lieu d’aller chercher chez la concurrence, vous pouvez tout à fait vous tourner directement vers votre organisme pour envisager de renégocier votre crédit. Ici, il est question de revoir le taux d’intérêt de votre emprunt pour ensuite ajouter un avenant à votre contrat comprenant chaque nouveau montant.
La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez renégocier vos crédits autant de fois que vous voulez. Cependant, ce n’est pas parce qu’une première renégociation a été acceptée qu’une seconde le sera ensuite aussi facilement.
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a tout de même un moment opportun pour choisir l’option de la renégociation :
- Attendre d’avoir remboursé au moins le premier tiers des remboursements (période où les taux d’intérêts sont les plus élevés)
- Le montant restant à payer doit être supérieur à 700 000 euros.
- La différence avec le nouveau taux d’intérêt doit être d’au moins 0,7 à 1 point par rapport à votre ancien.
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